

De l’autre côté du miroir...
Directrice artistique en communication visuelle, je conçois des univers graphiques au service de marques, de produits ou d’institutions.
En parallèle, j’explore une voie plus personnelle, mêlant dessins, écriture de contes et créations ludiques, avec le désir de donner forme à des univers oniriques et symboliques.
Pour éviter la dispersion de ces projets entre différents éditeurs et la perte de sens qu’engendrerait leur séparation, j’ai fondé les Éditions Souffle d’Ombre : un espace où chaque création prolonge les autres, comme les fragments d’une même histoire.


Le dessin à ma manière
Chaque projet débute dans un carnet. Idées, croquis, textes, notes, recherche documentaire… Tout est un peu empilé, mais c’est là que se posent les premiers contenus et ébauches.
Les images sont ensuite créées à l’aide de techniques hybrides.
Je travaille sur Photoshop avec une tablette graphique qui me permet de dessiner directement à l’écran, avec les mêmes gestes et les mêmes techniques que sur le papier.
Certaines illustrations sont issues de dessins à l’encre, aquarelle ou crayon, scannés puis retravaillés numériquement.
D’autres naissent d’assemblages d'images et de photographies, que je recompose et repeins digitalement. Elles sont entièrement modifiées : correction des formes, peinture numérique, textures redessinées (exemple ci-contre)… pour en faire des illustrations cohérentes avec l’univers du projet.

Éditions artisanales, respectueuses
de la nature
Les ouvrages naissent en petites quantités. Ils sont assemblés par des personnes, et non par des machines. Tout est fait pièce par pièce.
Chaque projet est façonné entre Montpellier, Barcelone et la région de Valence.
Les livres et sérigraphies sont imprimés dans une imprimerie coopérative et écologique.
Le papier utilisé est certifié FSC®, blanchi sans chlore, fabriqué à partir de fibres européennes respectueuses des forêts, parfois jusqu’à 100 % de recyclage.
Les encres sont végétales, exemptes de cobalt, et leur distribution optimisée pour limiter le plastique superflu.
Les plaques d’impression sont sans chimie, ce qui permet d’éliminer tout usage d’eau, d’énergie et de produits polluants lors du développement. Les énergies faisant fonctionner l’imprimerie sont renouvelables et solaires. Même l’énergie réactive, générée par les équipements comme les presses, est récupérée grâce à des condensateurs puis réinjectée dans le circuit pour limiter le gaspillage énergétique.
Les boîtes de jeu sont fabriquées par une entreprise artisanale. et chacune est découpée, pliée, gainée à la main. Elles sont faites avec des papiers et cartons recyclés, les colles sont à base d’eau.


Ce qu’il faut de patience
Chaque projet demande du temps. Beaucoup de temps.
Il faut entre six et neuf mois pour dessiner un roman graphique de 48 pages… sans compter l’écriture.
Les Tailleurs de Rêves ont ainsi demandé deux ans de travail.
Pour un jeu de société comme Rébis il y a environ un an de conception et recherches. Puis viennent les prototypes, les soirées pour tester la mécanique du jeu, les ajustements, le lancement de la fabrication, les calibrages couleur…
Et enfin, l’assemblage final : dans chaque boîte, il faut coller les calages à la main, classer les cartes, trier les pierres, assembler les composants un à un. Chaque exemplaire est enfin vérifié et fermé avec soin.
C’est pourquoi les projets sortiront progressivement, avec peu de nouveautés chaque année. Plusieurs jeux ont pourtant été conçus depuis longtemps : certains remontent à plus de huit ans et sont déjà prototypés. Quatre sont en attente de fabrication, un est en cours de conception. Et deux histoires sont en train de prendre forme dans l’ombre…